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Je n'aimerais pas avoir 20 ans en 2038...
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ORWELL et HUXLEY. Nous y sommes.

 

UNE DICTATURE DOUCE par Pierre Buissart

 

L’une des faiblesses du nazisme et du communisme, les deux grands totalitarismes du 20ème siècle, était la visibilité de la violence d’État : celle-ci ne laissait aucune ambiguïté sur la nature du régime et catalysait l’esprit de résistance. Ce « problème » avait déjà été identifié par Goebbels qui, après la Nuit de Cristal, s’était inquiété de la réaction du « bon allemand » selon son expression – « Il y en a même qui ont pris le parti des Juifs » – et en avait conclu qu’il fallait « aller à l’Est, là-bas, on peut tuer à l’aise ». De même, Michel Foucault écrivait, dans Surveiller et Punir, que les exécutions publiques, censées donner l’exemple, comportaient le risque d’une révolte de la population.

 

« On ne pourra bien sûr pas exécuter les gens ou faire des camps. Nous nous en débarrasserons en leur faisant croire que c’est pour leur bien. Nous trouverons quelque chose, ou le provoquerons, une pandémie qui cible certaines personnes, une crise économique réelle ou pas, un virus qui touchera les vieux, ou les gros, peu importe, les faibles y succomberont, les peureux et les stupides y croiront et demanderont à être traités… »,  dans un texte attribué à Jacques Attali dans " l’avenir de la vie ", en 1981.

 

Le totalitarisme mondialiste tire les leçons du passé : il est extrêmement sournois, cynique, il est le mal qui se dissimule sous l’apparence de la vertu. Il a compris que la démocratie pouvait, via la manipulation, permettre une dictature invisible d’autant plus dangereuse, passant par une phraséologie choisie, démagogique et teintée d’ironie : la femme de ménage est « une technicienne de surface » devant les caméras, une « sans-dents illettrée » derrière.

 

On instrumentalise les valeurs nobles via des sublimations : ainsi, par exemple, on n’achète pas la presse, via des subventions publiques, mais on « défend ce grand principe démocratique qu’est la pluralité de la presse » et si un opposant dénonce le procédé en justifiant que « le financeur est l’ordonnateur », le communicant mondialiste inverse les rôles en l’accusant « de prendre nos journalistes, qui font un travail remarquable au service de la transparence de l’information, pour des gens que l’on achète, vous avez décidément une triste conception de la nature humaine ».

 

On réinterprète également le sens du vote à son avantage et une défaite électorale, lors d’élections locales, sera vue comme « un signe nous interpellant à aller plus loin dans les réformes entreprises ».

Ainsi, le « non » à la Constitution européenne lors du référendum en 2005 devint un « non à la politique du gouvernement Raffarin », ou encore un signe que « Les Français veulent plus d’Europe mais une Europe différente ».

 

Il y a donc un effet cliquet : tout ce qui est accepté est acquis et, par là même, sort du débat et tout ce qui ne l’est pas est resservi, « redouble » : ainsi, le 12 juin 2008, le peuple irlandais rejetait par 53,4 % des voix le traité de Lisbonne. Le 2 octobre 2009, il devait se prononcer de nouveau sur ce même texte pour un « oui » qui, lui, ne sera jamais remis en cause par l’organisation d’un nouveau référendum.

 

L’ambiguïté orale permet de retomber toujours sur ses pieds. On emploiera ainsi de curieuses expressions comme « infléchir la courbe du chômage ». Elle permet aussi de chercher à contenter tout le monde. On proposera alors « un moratoire sur l’évolution de la loi » et, in fine, de créer un mouvement détruisant l’opposition. Le mouvement est-il de droite ? De gauche ? Il est, en tout cas, mondialiste, sans se présenter comme tel…

 

On joue les saintes-nitouches en diabolisant et en caricaturant la pensée des opposants : être contre l’Union Européenne, c’est être un nationaliste d’extrême-droite. Etre contre le mariage des homosexuels – soit pour le droit des enfants d’avoir un père et une mère – c’est être homophobe…, « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes » selon une formule attribuée à Churchill.

 

On joue sur l’émotion et la peur pour empêcher toute réflexion, on instrumentalise volontiers l’hypocondrie de nos sociétés modernes. Ainsi, pendant la dictature au prétexte sanitaire, à partir du moment où il y avait des morts, on n’avait plus le droit de penser.

Soudain, la médecine et l’épidémiologie sont devenues une science pure et dure et tous les médecins validaient la stratégie du gouvernement : la science avait dit que… On n’avait pas le droit de parler d’épidémiologie quand on n’était pas médecin – l’argument d’autorité – …sauf Bill Gates.

 

Les slogans martelés, répétés en boucle, visant à créer un effet de mode, un esprit collectif moutonnier, pour détruire l’esprit critique, firent leur apparition : « je me protège, je protège les autres ». Les opposants étaient complotistes, irresponsables, de mauvais citoyens, égoïstes.

Du jour au lendemain, de grands pontes de la médecine devenaient, parce qu’ils s’opposaient au système, des charlatans, des grabataires, des fous, des frustrés en manque de reconnaissance sociale et voulant se faire mousser dans les médias.

On pratiquait volontiers l’attaque ad hominem : le professeur Montagnier avait 87 ans et perdait ses facultés, le professeur Raoult était « fou » – il suffisait de voir ses longs cheveux.

 

Des décisions complètement absurdes, arbitraires, sans aucune rationalité scientifique, virent le jour : ne pas être plus de 6 à table, ne pas boire son café debout dans les bars… une continuation de l’expérience de Milgram qui visait à « sélectionner » les plus stupides ?

Et, progressivement, on entendit la nature du régime se dévoiler, on apprit que notre Constitution ne nous protégeait plus puisque, comme le disait le professeur Sicard, « le virus se fiche de notre Constitution » et le Conseil constitutionnel, a priori garant de nos libertés, validait les mesures prises comme une chambre d’enregistrement.

 

Les personnes au pouvoir sont devenues interchangeables, de droite ou de gauche, elles mènent la même politique, invoquant la « contrainte extérieure », le droit européen, l’exigence de réalité… etc.

 

On utilise la propagande médiatique et la censure : on marche ici sur des œufs, il faut conserver l’apparence d’une démocratie, ne pas aller trop loin afin que la nature du régime ne soit pas démasquée. Néanmoins, les adversaires du système sont moins conviés dans les médias de masse et surtout de manière beaucoup moins complaisante, le journaliste sort de sa neutralité et devient juge.

 

On utilise les peaux de banane, on ne peut plus éliminer ou déporter mais on s’attaque aux talons d’Achille, aux faiblesses humaines des opposants pour les tenir en laisse et/ou on fait éclater un scandale dans la presse quand ils ne se soumettent pas spontanément. On utilise leur goût pour l’argent ou les jolies femmes, le contrôle fiscal…

 

On se réfugie derrière une complexité administrative et légale complètement folle et « nul n’est censé ignorer la loi ». On noie ainsi le principe révolutionnaire de sûreté dans une complexité invraisemblable.

 

On détourne les attentions et les objectifs législatifs : on passe un décret important pendant une coupe du monde – soit pendant que la « populace », comme on l’appelle – détourne son attention. De même, le terrorisme islamiste et/ou la délinquance – qu’on laisse volontairement prospérer par une politique laxiste en matière d’immigration – deviennent des prétextes permettant de légitimer les fichiers élargis, les caméras de surveillance, une politique de contrôle…appliquée à tout le monde.

 

On passe graduellement d’un régime répressif à un régime préventif en matière de libertés publiques : après tout, « si on n’a rien à se reprocher » ou, comme le disait Robespierre, « le secret ne profite qu’aux comploteurs ».

 

On utilise le faux paternalisme – on fait les choses pour notre bien – et on poursuit un programme d’abêtissement des masses via la programmation d’émissions visant à un décervelage intellectuel et moral couplé à une politique de nivellement par le bas dans l’éducation nationale : on a bien compris que comme le disait Gambetta « un peuple ignorant est un peuple docile » ou encore, comme le disait cyniquement Nietzsche que « si on veut des esclaves, cessons de leur donner des éducations de maîtres ».

 

On utilise, à l’échelle internationale, les pressions et déstabilisations économiques, financières, monétaires, politiques, commerciales pour arriver à ses fins : du « doux commerce » de Montesquieu, on est passé à une intégration économique qui permet des mesures de rétorsion commerciale. En effet, plus les économies sont interdépendantes, plus le « libre » échange se transforme en chantage : ainsi, le Royaume-Uni a tout à fait le droit de sortir de l’UE, mais son maintien est tout de même « vivement conseillé ».

 

– On fera aussi des guerres au nom des droits de l’homme et de la légitime défense. Dans ce cadre, on « joue les victimes ». On commence par provoquer, tester, mener une guerre secrète, diplomatique, faite de violence morale, puis, quand l’agressé réagit militairement, il endosse le mauvais rôle. En fait , cette ingérence au nom des droits de l’homme et de la sécurité collective sert de parure à des opérations de puissance : du pétrole, des contrats commerciaux, la défense de sa monnaie…

 

Les nations étant l’adversaire principal du mondialisme, ce dernier doit détruire son unité et sa cohésion pour les rendre dépendantes et/ou ingouvernables via l’immigration de masse, le surendettement – via des politiques de sous-croissance – et la mise en place de politiques basées sur des idéologies extrêmement clivantes visant à diviser pour mieux régner : le socialisme, le wokisme, le passe sanitaire…

 

Ses plus grands adversaires, en tant qu’individus personnes physiques, sont toutes les personnes qui sont résistantes dans l’expérience de Milgram, qui sont capables de dire « non », qui sont prêtes à sacrifier leurs petits intérêts pour des principes moraux (les idéalistes, les patriotes, les incorruptibles, les gens honnêtes..).

Ce sont les Résistants, figure que l’on oppose à l’homme matérialiste, consumériste, dépolitisé, déspiritualisé, l’anti-héros couard et achetable.

 

Le Nouvel Ordre Mondial, dont parlait Sarkozy, est d’un élitisme rebutant : « il y a trop de monde sur Terre », « il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien », « ceux qui ont au minimum 150 de QI et les autres », ces populations nombreuses à la fois méprisables, inutiles et même nuisibles, dans la société de demain. Il est scientiste : la science doit permettre de « réaliser » l’Humanité dans un homme trans ou post-humain, un homme augmenté, un « homme nouveau ». Il est aussi mégalomaniaque, ses leaders se prennent pour des dieux, des démiurges, ils veulent réaliser la domination totale d’une « pseudo-élite », narcissique et sans foi ni loi, à l’échelle mondiale.

 

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

Pour le RPF, par Pierre Buissart