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Je n'aimerais pas avoir 20 ans en 2038...
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Ah ! Les cons ! S’ils savaient… 2012

Voici ce que j’écrivais AVANT la dernière élection présidentielle…

« F.Hollande, probable Président, n’a jamais, j’ai bien écrit jamais, parlé de sacrifices, de jours difficiles, encore moins de la crise et du fait que la France fait partie de l’Europe.

Il a osé indiqué il y a 8 jours ( avril 2012) qu’en France, la crise était passée !

En réalité, F.Hollande, homme habile, a fait peu des promesses réelles. Seulement celles d’emplois de fonctionnaires (60 000), de renégocier le Traité budgétaire Européen, de fermer une centrale nucléaire ( sur 58 ), d’accorder le vote aux étrangers et des mesures fiscales qui vont accroitre le déficit français pourtant très important.

Le reste est de « la poudre aux yeux » destiné à séduire la majorité des électeurs . Ce seront les premiers déçus dans quelques mois.

Après l’été, les premiers désaccords apparaitront dans la nouvelle majorité socialiste. « Capitaine de pédalo », » Flamby » et « Fraise des bois » ne sont ils pas les surnoms dont notre nouveau président a été affublé par ses amis Mélenchon et Fabius ?

Après quelques semaines, certaines des mesures promises par le candidat ne seront effectuées que partiellement ou pas du tout et les premiers mécontents apparaitront. Le SMIC a 1700 €, mesure indiscutable de son ami Mélenchon est oublié.

Les rondotomontades du candidat président sur la renégociation des traités européens et l’impulsion d’une politique de relance ont fait long feu.

Les plans sociaux et liquidations judiciaires augmenteront au cours de l’automne 2012 et les Français commenceront à comprendre que ce n’est pas Mélenchon ou Hollande qui dictent leur loi à la finance mondiale, seule cause de tous leurs maux.

Dès l’année 2013, les mesures promises seront oubliées et, sous la pression de la réalité financière, l’orientation générale du gouvernement inexistante , certaines promesses oubliées,( comme l’avait fait F.Mitterrand en 1982 après un an de pouvoir) d’autant plus que nombre de français commenceront à mesurer que leurs aides et avantages sont diminuées et leurs impôts augmentés… »

Pour le scénario fiction de la suite, j’étais très pessimiste…

Clairvoyance ou fiction ?

Une ou deux années avant l’élection présidentielle de 2017,

Les retraites ayant été, malgré les promesses, tronquées; les impôts augmentés ; le chômage étant à un taux inégalé proche de 12 % ; la situation économique se rapprochant de celle de pays tels que l’Espagne ou le Portugal en 2012, le mécontentement général de nombreuses corporations déçues, des syndicats, les pressions d’extrême droite mais aussi de ses anciens alliés communistes, contraindront le Président à faire appel à un homme providentiel apolitique en tant que Premier Ministre.

Cet homme providentiel, au dessus des partis, sera appelé pour remettre de l’ordre « dans la maison » avec une grande rigueur et au prix de grands sacrifices comme le fait Monsieur Prodi en Italie actuellement, afin d’éviter un raz de marée du nouveau parti de droite de Marine le Pen devenu un parti respectable et puissant qui impose déjà certaines de ses idées.

Dans tous les cas, ce sera une période de récession, d’incertitude, peu propice au développement de l’activité et à réduire le chômage.

Un homme avait les qualités nécessaires, il s’appelle D.Strauss-Kahn et faisait l’unanimité. Malheureusement il est difficile d’imaginer qu’un ancien délinquant revienne aux affaires… A moins que ce ne soit un homme providentiel inconnu ou Mme Lagarde, directrice actuelle du F.M.I…

Le coté positif est qu’après plusieurs années de sacrifices et de grandes difficulté, de nombreuses réformes impossibles à réaliser depuis 50 années seront imposées.

J’espère me tromper.

Quoiqu’il en soit, je n’aimerais pas avoir 20 ans en 2012...

* Ah ! Les cons ! S’ils savaient… Ces propos auraient été tenus par Daladier en septembre 38, de retour des accords de Munich avec Hitler, censés sauver la paix en Europe.

Daniel Bonnefoy - mai 2012

FICTION : (écrite après l’élection de F.Hollande en juin 2013)

Notre nouveau Président vient d’être élu avec seulement 48.6% des votants ! 7% des électeurs ont choisi un vote blanc. Jamais un tel pourcentage n’avait été approché !

C’est être objectif que d’observer qu’il ne s’agit pas d’un vote enthousiaste pour Hollande.

Le PLUS GRAVE :

Pour ma part, je pense que le plus grave est que le parti de droite de Le Pen a obtenu 19% des voix. Son unique objectif était, elle aussi, de faire battre Sarkosy. Pour cela, elle détient la possibilité de diviser la majorité actuelle des députés lors des prochaines élections législatives.

Si elle réussit, ce qui est possible, selon l’évolution de la situation économique, dans les 10 années à venir, son parti, le Front National rendu plus présentable, deviendra incontournable. Actuellement, son programme est sommaire : fermer les frontières, quitter la C.E.E ( l’Europe) revenir au franc, renvoyer les étrangers chez eux.

Plus vite que je ne l’avais craint, nous y sommes…

En 2013, Jean-François Kahn en arrive aux mêmes conclusions…

Février 2013 : « le message que nous envoient les électeurs italiens, que nous ont envoyé déjà les électeurs grecs ou finlandais, que nous enverront les électeurs espagnols à la première occasion… est ravageur.

Et ce message-là - qui en doute -, les électeurs français risquent, demain, de nous l’envoyer plus brutalement encore. »

Tous les ingrédients sont réunis. Un désastre social. Un malaise identitaire. Un matraquage fiscal. Une gauche de plus en plus confite dans sa molle impuissance. Une droite que ses propres contradictions internes portent à se caricaturer au risque d’hystériser de plus en plus une base en manque de psychanalyse. Un "centre" fantôme, enfin, que ne berce plus que la complainte mélancolique de son inexistence.

Alors? Ou bien nous sommes capables d’inventer, d’élaborer, de construire, en transgressant les clivages d’aujourd’hui, à l’issue de convergences salvatrices (comme en 1789 ou comme en 1944 finalement), une alternative démocratique, dynamique, mobilisatrice… ou bien l’alternative, on n’y coupera de toute façon pas, mais elle sera bien pire qu’en Italie.

Jean François Kahn - Février 2013